nos pasteurs...

Je pense à la tâche dont sont chargés les pasteurs, les bergers les gardiens du troupeau. Quelle erreur que de rêver devenir l'un d'eux. Je crois que je deviendrai cynique. Combien de patience faut-il? Combien de courage aussi faut-il pour demeurer saint devant les pires distorsions humaines et mondaines? Combien de tempérance aussi faut-il pour ne pas démolir les frêles édifices prometteurs mais fort gênant pour l'entourage? Combien fidèle faut-il être pour demeurer régénéré jour après jour, jour par jour pour être le bon canal, pour toujours être remplis de l'Esprit Saint et non pas d'un enseignement évangélique aseptisé et passable au micro-onde? Comment demeurer intègre quand les pressions économiques sont en jeu? Comment rester droit quand un des piliers semble céder et qu'il faille le remettre en place? Comment ne pas prendre peur quand les uns après les autres les brebis s'en vont parce que le berger en portait une plus mal en point sur ses épaules? Comment faire pour paraître bien parmi les notables de la ville, et aimant parmi la racaille et les P..rostituées? Comment faire pour ne pas être tenté de faire tourner l'église comme on fait tourner un commerce ou une usine, pour ne pas être malgré nous entraîner dans un courant de pensée que l'on sait stérile mais si...tendance? Je n'ai jamais rêver d'être pasteur. Moine peut-être, copiste hé hé mais pas pasteur. Aimons nos pasteurs et regardons les comme des hommes qu'ils sont. Pas de condescendance, pas de sévérité non plus parce qu'il ont la charge du troupeau. Soyons des brebis fidèles ou mieux encore des Barnabas, de fidèles responsables. Là aussi c'est difficile.
Pensez à eux.